Théatres

Une Si longue lettre
Cette pièce est une adaptation du roman de l'écrivain sénégalaise Mariama Bâ.

Synopsis :

Mariama Bâ écrit à la première personne la lettre que Ramatoulaye, qui vient de perdre son mari Modou Fall, envoie à son amie d’enfance Aïssatou. Dans l’intimité de cette confession, la narratrice nous plonge dans une atmosphère douce-amère, au cœur de ce sentiment étrange situé entre la nostalgie poignante de l’amour heureux et la fatalité de l’impossibilité à le faire renaître. .
Mais ce n’est pas le veuvage qui inspire ces méditations à Ramatoulaye. Les difficultés du couple datent… de l’arrivée de la jeune Binetou. Cette camarade de classe de Daba, la fille de la narratrice, est en effet devenue la co-épouse de cette dernière. Ramatoulaye enrage, étouffée par la jalousie, elle qui partageait jusque là avec Modou Fall trente années d’union et douze enfants. Mais elle sait aussi pertinemment que « Binetou est un agneau immolé comme beaucoup d’autres sur l’autel du matérie», et que ce mariage lui assurant une villa, une rente mensuelle, des habits prêt-à-porter et un futur voyage à la Mecque pour ses parents, est un moyen d’échapper à sa condition. Le roman fustige donc la polygamie, mais aussi les impasses de cette société clivée. Et c’est certainement en cela que le roman est d’une profondeur si touchante, chaque sujet est abordé dans toute sa complexité, et toujours sous l’angle de l’émotion de la narratrice. 
  Les sentiments de Ramatoulaye envers son mari défunt sont en effet ambigus, à la fois empreints de tendresse et de colère mais aussi de dépit et de nostalgie. Ceci confère au roman une dimension universelle, au-delà des sphères temporelles (les années 1970) et spatiales (le contexte culturel sénégalais). 
  « Et dire que j’ai aimé cet homme, dire que je lui ai consacré trente ans de ma vie, dire que j’ai porté douze fois son enfant. L’adjonction d’une rivale à ma vie ne lui a pas suffi. En aimant une autre, il a brûlé son passé moralement et matériellement, il a osé...
    • Partie 2:

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire